Travelling

Névrosée à ses heures, révoltée par la grandeur d'un monde sans pitié.

Dimanche 28 novembre 2010 à 16:35

C'est vrai que ça nous transforme
c'est quelque chose d'impalpable
c'est la douceur d'un bonheur énorme
qui nous transcende de façon inexplicable

On se sent joyeux, on se sent léger
on a envie de rire, de danser de chanter
on a envie de faire plaisir, de partager
on se sent capable de tout affronter

Ca nous comble et nous rassasie
parfois on perd même l'envie de manger
nous avons des ailes, c'est la frénésie
nous serions presque capables de voler

On ne sait pas ce que c'est
c'est quelque chose d'indéfinissable
c'est une recherche de toujours
un sentiment fécond et insaisissable

On sait juste qu'il est intarissable
que plus on donne et plus il abonde
c'est la chose la plus formidable
qui puisse nous arriver en ce monde


Dimanche 3 octobre 2010 à 19:49







Ce jour là, on m'a demandé de faire peur.






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Mardi 24 août 2010 à 18:41

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Il n’était plus tout à fait « le jeune homme », mais il n’était quand même pas devenu « l’homme ». Sa blondeur et ses yeux clairs, paraissant plus faits pour se perdre dans des rêves que pour regarder la réalité du monde, lui donnait un charme qui sans être efféminé, manquait un peu de virilité. Il avait selon la mode du jour, les cheveux assez longs mais sans l’exagération qui frise le ridicule. Il portait aussi une cravate, à la teinte et aux dessins discrets, se détachant sur une chemise propre : ce qui le différenciait déjà d’innombrables garçons de sa génération. Bien qu’il fût assis, il paraissait être plutôt grand, mais la carrure avait tendance à se voûter : relâchement de la silhouette qui semblait provenir d’un accablement moral plutôt que d’une réelle déficience physique. Peut- être suffirait-il d’un rien pour que le buste se redressât ? Mais l’homme le pourrait-il par le seul miracle de sa volonté ? N’avait-il pas besoin d’une aide, quelle qu’elle fût ? Attablé devant un demi, il ne s’intéressait guère au va-et-vient incessant qui se produisait devant lui. Rien ne pouvait l’arracher à sa torpeur silencieuse : ni le courant ou contre-courant de clients qui entraient ou sortaient, ni le ballet des garçons qui accomplissaient des prouesses pour porter sur leurs plateaux aériens les consommations de table en table, ni le bruit des soucoupes ponctué par le crépitement de la caisse enregistreuse, ni le brouhaha confus des conversations, ni toute l’atmosphère- dégoulinante de vie- qui régnait dans ce café. Le visage du solitaire était rasé et presque beau, malgré les traits tirés, ravagés comme ceux de quelqu’un qui vient de passer une ou même plusieurs nuits blanches. La bouche n’était pas grande, mais les lèvres minces n’avaient cependant aucune expression de dureté. Le menton, auquel l’ossature assez anguleuse aurait pu donner une allure volontaire, paraissait flasque sous l’effet du désarroi, ou du chagrin. Ce pouvait être aussi un homme qui avait faim- qui le cachait. Mais faim de quoi ? Depuis combien de temps était-il là, avachi devant son verre à moitié vide ?

Mercredi 14 juillet 2010 à 23:10

Elle ne pense qu'à réver.
Du haut de sa fenétre nous pouvons l'apercevoir, fumant, elle n'aime pas mais ça la soulage,
la téte levée vers le ciel, elle aprécie le spectacle qui s'offre à elle, le ciel est orangé malgré l'heure tardive,
elle ne pense qu'à réver, qu'à s'envoler.

La gorge noué, le yeux humides et l'estomac la dévorant de l'intérieur, elle se soulage. Elle chante à tu- éte éspérant une réponse, mais rien. Personne ne l'entend ou plutot, personne ne l'écoute.

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